Depuis 1977, le CNES (Centre National d'études Spatiales) a mis au point
le ballon MIR pour les vols scientifiques de longue durée dans la stratosphère.
De jour, le ballon MIR vole à une altitude de 28 km à 32 km et
de nuit, entre 18 et 22 km suivant la quantité de flux infrarouges s'élevant
de la zone survolée et le profil de la température de l'air au
niveau de vol. Ils peuvent alors emporter durant plusieurs semaines une charge
utile d'environ 50 kg. La trajectoire suit la circulation des vents stratosphériques.
De quoi faire plus d'une fois le tour de la Terre...
Le MIR est une ballon à air chaud "ouvert" avec un complément
d'hélium au décollage. Avec leur couverture aluminisée,
ces ballons de 35 000 m3 à 45 000 m3 sont
réchauffés uniquement par la chaleur du soleil pendant
le jour ou par le rayonnement infrarouge terrestre pendant la nuit.
En effet, la terre qui s'est échauffée dans sa masse, durant
la journée, sous l'effet du rayonnement solaire, restitue la nuit
cette chaleur sous la forme d'un rayonnement invisible d'infrarouges (ce
rayonnement infrarouge du sol ou des nuages ne procure qu'une très
faible poussée : nous l'avons évaluée à 4
gr/m3 !).
Le système de réchauffage "passif" permet à l'air du ballon d'être plus
chaud que l'air ambiant, ce qui confère une certaine portance au véhicule.
Assemblé par ZODIAC INTERNATIONAL, le ballon MIR se compose de
deux hémisphères distinctes dans des matériaux offrant
un compromis adéquat entre les propriétés thermo-optiques
et le bilan de la masse :
- La partie supérieure est en Mylar aluminisé de 12 à
16 µm formant une cavité pour l'absorption des rayonnements
infrarouges ascendants et empêchant toute réémission
vers le ciel.
- La partie inférieure est en polyéthylène linéaire
de 15µm, un matériau transparent pour les flux infrarouges
et résistant lorsque le ballon est exposé à un environnement
froid (température inférieure à -80°C) pendant
son vol.
Le schéma ci-joint illustre le bilan radiatif du ballon MIR :
Pour en savoir plus sur les ballons MIR...
- consultez
un communiqué du CNES du 11 Mai 2001
- consultez
un communiqué du CNES du 18 mars 2004
- consultez
un communiqué du CNES du 24 mars 2004
- consultez
le site du CNES