Pendant la phase de gonflage ou en vol captif,
- Le ballon solaire est très sensible au vent. Il est déformé
comme une voile de spi. La traction sur la ficelle ou sur la corde devient importante
(la traînée du ballon augmente comme le carré de la vitesse
du vent).
- Le vent rabat rapidement le ballon vers le sol. D'où des risques :
ballon entraîné vers des lignes électriques, des bâtiments
ou des cheminées...
- Sous l'effet du vent, une grande partie de l'énergie calorifique absorbée
par le polyéthylène noir se dissipe dans l'atmosphère.
Les pertes de chaleur sont importantes. Le différentiel de température entre
l'intérieur et l'extérieur est plus faible que par temps calme. La poussée
diminue.
2 origines du vent :
¤ la proximité entre un anti-cyclone et une dépression augmente beaucoup la force du vent entre les deux systèmes. Pour éviter cette situation, il faut attendre le passage d'un fort anticyclone au-dessus de la zone de gonflage.
¤ les vents de vallée (dits vents anabatiques) ainsi que les brises de mer. La meilleure période pour les éviter, c'est le matin au lever du soleil.
Il est possible de gonfler entièrement le ballon solaire puis de fermer
la bouche inférieure avec une ficelle pour empêcher que l'air sorte
sous l'effet spi.
Dans ce cas, l'enveloppe est soumise à des contraintes mécaniques
plus fortes, mais le grand allongement à la rupture (170%) du polyéthylène
absorbe habituellement cette surcharge.
Dans des conditions de vent faible lors du lancement d'un ballon, il est possible de contourner la difficulté en s'adaptant totalement au vent présent.
En effet, s'opposer au vent conduit à des gros problèmes : déformation de l'enveloppe
comme une voile de spi, ballon rabattu au sol, déchirures de l'enveloppe, etc.
Donc une solution à expérimenter :
- trouver un grand terrain ou au moins une grande longueur dans l'axe du vent.
- avoir un dispositif de gonflage autonome ( petite batterie de 12V associée à un petit ventilo)
- commencer à gonfler le ballon le plus possible à l'abri d'un mur ou d'une façade de bâtiment jusqu'à ce que le volume intérieur d'air soit assez chaud pour lever l'enveloppe.
photo et schéma (modifié) extraits du site du CNES-Education
- dès que l'enveloppe s'élève, se déplacer en même temps qu'elle tout en continuant à la gonfler et en portant la nacelle (ce qui suppose d'être au moins deux !).
- quand le ballon peut porter la nacelle (en espérant que ce soit avant le bout du terrain !), lâcher le tout.
Pour le gonflage et le vol captif, il faut un vent faible ou nul. En l'absence d'anémomètre, l'angle que fait le ruban avec la verticale permet d'avoir une bonne indication du vent.
Attention
! Quand l'angle avec la verticale dépasse 45° (vent de vitesse
supérieure à 4 km/h),
le gonflage ou le vol captif devient impossible.
vent très faible ou nul
vent faible degré 1 sur l'échelle de Beaufort : "Brise très légère"
vent supérieur à 4 km/h ou 1,1 m/s
vent supérieur à 5 km/h ou 1,4 m/s degré 2 sur l'échelle de Beaufort : "Brise légère"
Pour connaître les prévisions de vent, voir la page Météo de ce site,