Les essais en vol captif et en vol libre se sont arrêtés
en 2003 car :
- il n'y a pas dans les cases de la DGAC de statut d'aéronef adapté
au ballon solaire ... !
- aucun assureur aérien ne veut assurer les vols puisque ça
ne rentre pas les cases de la DGAC.
Voir les photos des vols en Mauritanie
Voir aussi l'Article publié dans la revue Ailes Magazine n°194 de Mars/Avril 2002 avec le résumé des vols en Mauritanie
Voir aussi l'Article publié dans la revue Aérial n°28 de Février/Mars 2003 (en kiosque).
Horaire : 7h30 à 11h du matin.
Météo : ciel bleu
Lieu : plaine sablonneuse parsemée parfois de buissons d'épineux,
dunes à proximité, 2 chaînes montagneuses bordent la vallée,
quelques campements de nomades au loin.
Durée du vol : 55 mn
Distance parcourue en ligne droite (données du GPS) : 3 km
Aide de : Frédo
Programme de l'essai : Tester le pilotage vertical en évitant particulièrement
de trop dégonfler le ballon lors de commandes d'évacuation d'air
chaud.
photos de Raphël MORENO en paramoteur
- 8h 20 - Laurent s'installe dans la sellette. Suppression du lest d'amarrage, puis du lest de vol (pour accélérer le décollage).
- décollage accompagné sur environ 300m. Prise d'altitude. Déplacement à environ 4 km/h.
- essais de pilotage vertical par ouverture simultanée des 2 panneaux de rotation. Bon résultat : vol en palier assez régulier même s'il faut parfois compléter par une manoeuvre d'ouverture fine de la soupape.
- le ballon tourne un peu sur lui-même : réorientation du pilote dans l'axe du vol par ouverture d'un seul panneau de rotation (2 fois pendant le vol).
- à 150m/sol, une ouverture plus importante est effectuée. Cela entraîne une descente froide pendant laquelle le vario atteint -1,7m/s, puis remonte doucement jusqu'à zéro. 100m de perte d'altitude ! Le ballon reprend son vol en palier.
- l'axe du vol change et s'oriente vers l'Ouest. Une zone de végétation plus dense est passée.
- dans les 5 dernières minutes de vol, 2 descentes froides se produisent du fait de commandes trop brusques. "Touch and go" et reprise du vol. Pendant ces descentes froides, tous les orifices supérieurs sont fermés et l'air pénètre dans le ballon par la bouche inférieure regonflant ainsi le ballon.
- l'air extérieur devient plus chaud. Décision de se poser dans une zone favorable dans l'axe du vol à 100m. Ouverture complète de la soupape à 20 m/sol. Arrivée au sol à -2m/s. Fin du dégonflage du ballon sur place sans problème.
Bilan : Ces 5 vols libres en Mauritanie nous ont permis
de préciser les règles de pilotage vertical d'un ballon solaire
:
- contrôle permanent de la vitesse verticale du ballon à l'aide
d'un variomètre précis (graduations en 0,1m/s),
- contrôle permanent du volume du ballon afin d'éviter un niveau
de dégonflage trop important susceptible de provoquer une descente froide,
- manoeuvres d'évacuation d'air chaud toujours modérées
et réduites dans la durée afin de tenir compte de l'inertie importante
de la masse d'air du ballon,
- le largage de lest doit être plus rapide qu'en vidant un bidon d'eau
ou de sable.. Prévoir 5 ou 6 petits sacs-poubelles de 3 à 5 kg
de sable suspendus à proximité du pilote et pouvant être
facilement déchirés à la main en cas d'urgence.
Quelques améliorations sont à apporter dans la technique de fabrication
ou de mise en oeuvre :
- les points d'attache sur l'enveloppe des cordelettes de centrage du parachute
doivent être modifiés suivant les remarques de la tentative de
vol du 31 Décembre.
- il faut placer des repères à l'intérieur de l'enveloppe
pour indiquer au pilote le seuil maximum de dégonflage du ballon avant
descente froide.
- les différentes cordelettes au sommet de l'enveloppe doivent être
de couleurs différentes pour faciliter la mise en oeuvre.
- il n'est pas utile d'utiliser la corde de captif pour des vols libres. Le
lest d'amarrage suffit à maintenir le ballon au sol pendant la phase
de gonflage.
- une accélération de la phase de gonflage par l'utilisation d'un
ventilateur plus puissant (et éventuellement d'un chauffage) serait bienvenue
!.
Perspectives :
- Le problème essentiel à résoudre maintenant pour
la poursuite des essais est la sécurité du pilote !
S'il apparaît un risque d'impact au sol à plus de 10 m/s, l'ouverture
d'un parachute devient indispensable.
- Nous devons achever la mise en conformité réglementaire vis
à vis de la DGAC. : fin de formation pour l'obtention du brevet de pilote
d'ULM - Classe 5 (le théorique ULM est déjà obtenu).
Horaire : 7h30 à 11h du matin.
Météo : ciel avec bandes d'altocumulus. Brise faible.
Lieu : plaine, quelques ânes, chameaux au loin.
Aide de : Laurent, Fredo, Séverine.
Programme de l'essai : Tester le pilotage vertical en évitant d'atteindre
des vitesses verticales négatives inférieures à -1m/s.
- quand le haut du ballon est lâché, une mauvaise mise en place des cordelettes apparaît. Réparation puis fin du gonflage.
- Emmanuel équipé d'une radio et d'un alti-variomètre s'installe dans la sellette.
- suppression du lest d'amarrage, puis du lest de vol (pour accélérer le décollage).
- décollage accompagné sur environ 300m. Prise d'altitude. A 70m/sol première ouverture par traction sur la cordelette d'ouverture fine de la soupape. Le ballon continue de monter et atteint 120m/sol. Dans le même temps, sa vitesse verticale diminue de 1,2m/s à zéro. La descente commence mais se transforme en "descente froide" car la soupape est restée trop longtemps ouverte. Arrivée au sol à -1,5m/s. "Touch and go" et redécollage immédiat.
- La deuxième partie du vol est similaire à la première avec une altitude maximum atteinte de 140m/sol (vitesse verticale max. : +1,8m/s).
- A l'arrivée au sol, Emmanuel dégonfle seul le ballon. Le soleil est de plus en plus caché par les nuages.
Bilan et perspectives : Le phénomène
de "descente froide" n'a pas pu être évité.
En plaçant un ruban léger au milieu de la bouche inférieure,
on pourra savoir si le ballon se regonfle pendant la descente froide.
Horaire : 7h30 à 10h du matin.
Météo : ciel bleu, brise, température extérieure
à 7h40 : 9°7, au moment du décollage : 13,8°
Lieu : lac asséché au milieu du Guelb er Richat. 400 ha plats
!
Durée du vol : environ 30 mn
Aide de : Frédo, Laurent et Emmanuel
Horaire : 7h30 à 11h30 du matin.
Météo : ciel bleu
Lieu de décollage : lac asséché au milieu du Guelb
er Richat. 400 ha plats !
Durée du vol : 1 h 15 mn
Distance parcourue en ligne droite (données du GPS) : 6,950 km
Aide de : Frédo, Emmanuel, Séverine
Programme de l'essai : Le Guelb er Richat est un volcan avorté qui, avec
l'érosion, laisse apparaître aujourd'hui de grands reliefs concentriques
sur un diamètre d'environ 45 km. Le projet est, partant du centre, de
traverser les différents anneaux et de rejoindre l'extérieur
du Richat.
- préparatifs et gonflage dès le lever du soleil. Légère brise. Dès que le ballon est capable de lever le pilote, déplacement pour éviter l'effet spi. Frédo et Séverine allège le ballon en portant les bidons de lest. L'air à l'intérieur du ballon se réchauffe. A 8h 55 le ballon décolle doucement. Cap Nord-Ouest puis après 2 km environ, rotation de 90° au Sud-Ouest et fin de traversée de la plaine. Déplacement entre 30 et 100m/sol.
- L'altitude du premier anneau du Richat s'avère importante...il faut prendre de l'altitude rapidement... Tous orifices fermés, le ballon monte à 1 m/s. Etonnant de découvrir en vue aérienne sur cette crête montagneuse, les traces d'un fort certainement construit par les portugais qui au XVème siècle commerçaient beaucoup avec les caravanes de nomades. La crête passée, le ballon redescend vite... trop vite... les rochers approchent... heureusement la trajectoire commence à tangenter la pente... après un "touch and go" (toucher le sol et repartir) sur un rocher, le vol se poursuit. Reprise d'altitude et poursuite de la progression vers l'extérieur du Richat. Encore 2 "touch and go" dues à des descentes mal contrôlées. A 800m du dernier anneau, le vent cale et après une période de vol stationnaire, l'atterrissage est commandé. La température augmente très vite. A 37°C, il est urgent de replier l'enveloppe car elle devient brûlante et risque d'être détériorée.
Bilan et perspectives :
- le pilotage vertical doit se faire par suivi très attentif du variomètre
: dès qu'une commande d'évacuation d'air chaud provoque un effet
(arrêt de l'ascendance ou simplement ralentissement de la vitesse verticale
ascendante), il faut relâcher les commandes afin de tenir compte de l'inertie
importante de la masse d'air du ballon.
- le phénomène de "descente froide" doit être
étudié en détail car il conditionne la poursuite des essais
: vus les obstacles présents au sol en Europe (constructions, lignes
électrique, végétation, etc.), il faut trouver la méthode
pour éviter de rentrer dans cette descente irréversible.
Horaire : 7h30 à 10h du matin.
Météo : ciel bleu, brise,
Lieu : lac asséché au milieu du Guelb er Richat. 400 ha plats
!
Durée du vol : 0 mn
Aide de : Frédo, Laurent et Emmanuel
Bilan : - il faut modifier la fixation sur l'enveloppe des cordelettes de centrage de la soupape. Principe : traction sur un anneau fixé sur les sangles verticales.
Horaire : 8h à 10h30 du matin.
Météo : ciel bleu + brise faible
Lieu de décollage : zone désertique sablonneuse parsemée
de petites dunes et parfois de petits arbustes épineux.
Durée du vol : 10 mn
Distance parcourue en ligne droite (donnée par le GPS) :1290 m
Aide de : Frédo, Emmanuel, Séverine
Nouveauté : Premier essai de vol libre !
- mise en oeuvre du ballon : une cordelette de couronne est coincée dans la soupape. Descente du haut du ballon à l'aide de la corde de couronne. Remise en place correcte et fin de gonflage.
- d'importantes modifications ayant été faites avant le départ, essai en captif pour vérifier l'efficacité des commandes de pilotage vertical : cordelette d'ouverture fine de la soupape, cordelettes des panneaux de rotation. OK.
- temps d'inertie des commandes : 30 à 45 secondes.
- la corde de maintien en vol captif est détachée : décollage lent puis largage de lest et montée à 20-30 m du sol. Déplacement de plus en plus rapide par rapport au sol. En permanence la soupape est très légèrement ouverte. Au bout de 5 mn le ballon redescend doucement : largage de lest et remontée à 35 m du sol. Après 10 mn d'un premier vol superbe, Laurent choisi dans l'axe de vol le sommet d'un cordon de dune pour se poser. Grande ouverture de la soupape et posé. Le ballon n'est pas assez dégonflé : il traîne le pilote dans le sable sur 4 m. Fin de dégonflage.
Bilan : - il faut réduire le plus possible la
durée de mise en oeuvre, car le maintien en captif du ballon le soumet
à des contraintes beaucoup plus fortes qu'en vol.
- nécessité d'avoir un vario précis (au 1/10ème
de m/s) pour affiner le pilotage.
- l'ouverture en grand de la soupape lors de l'atterrissage doit commencer à
plus de 20m /sol, pour que le ballon soit déjà vidé d'une
grande partie de son air chaud lorsque le pilote touche le sol.